• "De jeunes bouffons cheveux-courts-costume-cravate-baskets, qui ne s'écoutent pas les uns les autres et parlent trop haut, d'abord d'argent, toujours et encore d'argent et de moi je, moi je, ma future Porsche, moi je, ma piscine à venir... Qui pour un rien s'esclaffent, qui tiennent toute la place et en voudraient plus encore, qui se croient les rois du monde, sans le moindre regard pour les autres, vous existez ?, ah bon, je ne l'avais pas remarqué..."

     Erik Orsenna, Les chevaliers du subjonctif

    (Page 134)


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  • "– Le sommeil, notre sommeil, est un continent mystérieux. Tu sais comment les savants l'explorent ? Ils nous posent des fils électriques sur le crâne. Chaque fois que nous nous mettons à rêver, ils le savent. Et s'ils nous réveillent à ce moment-là, s'ils nous empêchent de rêver, qu'arrive-t-il, d'après toi ?

    – Aucune idée.

    – Nous mourrons."

    Jeanne et Dany, Erik Orsenna, Les Chevaliers du Subjonctif.

    (Page 118)


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  • Je vous aime,

    Alors je me suis décidé à vous écrire, enfin.

     

    Je vous aime. Je l’ai compris hier, alors que je m’enlivrais.

    Ça m’est venu comme ça. Je me suis simplement dit : «Je l’aime ».

    C’est tout.

     

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  •     Sasha Auffret m'a demandé une critique de son texte, « Un avion, un drame, cinq survivants ». Je base mes analyses sur trois axes, comme d’habitude: la forme du texte, le fonds du texte et enfin le style.

     

    • Forme du texte :

    - Des paragraphes de différentes tailles et un texte aéré. Les étoiles sont quelques peu inutiles à mon goût.

    - Des fautes d’orthographes et de conjugaison importantes : verbes non ou mal conjugués : « Le pilote nous informes », « je leurs racontaient »… mais facilement corrigeables. Courage !

    - Des mots parfois manquants : « Nous avions enfilé nos gilets de sauvetage et nous soufflons dans le petit sifflet rouge très aigu. » « Au son » avant « très aigu » me paraît approprié, car un sifflet aigu…

    - Enfin, de mauvais choix de vocabulaire :

    « la dépression de la cabine » Si je ne me trompe pas, on parle de dépressurisation de la cabine.

    « nous appliquions notre masque à oxygène » ce verbe sonne bizarre, j’emploierais davantage enfiler, mettre…

    - Des passages du présent au passé et du passé au présent qui perdent le lecteur et perturbe le déroulement de ta nouvelle. Dommage !

     

    • Fonds du texte :

    - L’histoire est intéressante, voire inquiétante dans le contexte de crash actuel…

    - On n’a pas vraiment le temps de s’attacher à tes personnages, c’est dommage. Peut-être creuser un peu plus leurs pensées, leur peur, leurs émotions… Ça les rendrait plus humains, moins lisses. Mais ça peut être un choix de ta part :)

    - Peut-être un petit manque de description, de l’accident, des passagers qui meurent, de l’attente… j’imagine que cela ne se déroule pas dans l’indifférence totale.

    - La fin est un peu floue pour moi, sans doute parce qu’on n’a pas vraiment les pensées du personnage. J’ai pas spécialement compris pourquoi il est direct employé dans une clinique, pourquoi il ne rentre pas chez lui, auprès de sa femme, après le traumatisme d’un crash faisant des centaines de morts. Sans doute faudrait-il nous expliciter tout cela.

     

    • Style :

    - Un style plutôt simple et agréable, on est plutôt bien immergé dans l’univers de ta nouvelle.

    - Quelques maladresses :

              « un homme bronzé d’origine qui tenait une pancarte » d’origine… ? Il manque un mot, non ?

              « C’était un avion de luxe, possédant deux étages, trois rangées de quatre sièges chacune était la plus belle œuvre capable de volé de tous les temps. » Cette phrase est un peu lourde, pas très agréable à lire. Sans doute manque-t-elle de ponctuation, voire est-elle trop longue, ce qui la rend peu compréhensible.

                « Le capitaine de bord dictait les consignes de sécurités, l’on était très haut dans le ciel. » Je vois pas vraiment le lien entre les deux phrases, et le « l’on » me gêne.

     

    CONCLUSION : Un texte est agréable et intéressant. Le style est simple et continuera d’évoluer, effaçant les maladresses actuelles. On aimerait davantage de description, de sentiments, pour rendre le texte moins froid, et plus vivant, plus humain. Continue sur cette voie ! Un texte à suivre !

     


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  • "– Qu'est-ce qu'un grand écrivain ?

     – Quelqu'un qui construit des phrases, sans se soucier des modes, seulement pour aller explorer la vérité."

    Jeanne et "la girafe", Erik Orsenna, La grammaire est une chanson douce.

    (Page 130)


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