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Une Indofan m'a demandé une critique de son texte, joint ci dessus. Comme pour LilouB, trois axes d'analyse.
- Forme du texte :
- Des paragraphes différents par la taille, un texte plutôt aéré qui donne envie de lire.
- Quelques fautes d’orthographe et de choix, notamment de conjugaison :
« Puis leur tour passa et le reste devenait vague » J’emploierais plutôt du passé simple ici : et le reste devint vague, qui sonne bien mieux à mon sens.
- Je suis pas fan de l’emploi de mots « nouveaux » pour mes propres textes: flashé par exemple, mais ça colle avec ton texte et ça rend bien.
- Fonds du texte :
- Une histoire d’amour plutôt banale, mais attendrissante qui me rappelle des souvenirs. Reprise du thème de l’amour impossible qui fonctionne plutôt bien. Peut-être accentuer d’avantage ce côté impossible, pour rendre le dénouement (le baiser final…) plus surprenant ?
- Une histoire très efficace, notamment pour de jeunes lecteurs.
- « Cette histoire de prénom, je m’en foutais » C’est isolé cette histoire de prénom, tu n’en a pas parlé avant, or tu laisses entendre que c’est quelque chose qui était important mais qui ne l’est plus. Donc tu perds un peu le lecteur.
- Style :
- Quelques phrases avec des mots manquants :
« Ses yeux étaient posés sur les miens, l’espace d’un instant ». Vu que c’est « l’espace d’un instant » il vaudrait mieux dire « s’étaient posés sur les miens » pour traduire d’un mouvement, assez furtif, limité dans le temps.
« Pendant que ses doigts pianotaient l’instrument, le fixais et ne regardais que lui » Le sujet des deux derniers verbes est indispensable et manquant : je le fixais et ne regardais que lui.
« Lorsque le cours termina » idem, lorsque le cours se termina.
- De jolies phrases :
« La journée terminée, les écouteurs sur les oreilles, la pluie battant contre les carreaux, je le regardais amoureusement à travers la vitre » J’aime le rythme de cette phrase, l’accumulation de détails du début pour repousser l’action.
Le paragraphe final, plutôt bien écrit et tellement tendre. Plein d’espoirs.
- D’autres plus maladroites :
« Je savais peu de ce garçon […] C’est pas mon genre de spéculer sur les amours impossibles. Je ne connaissais rien de lui » Le passage au présent me gêne, même s’il peut se justifier.
« Vint alors ce jour, où j’avais espagnol. Or mon amie n’ayant pas cette option, j’étais seule. Or ce jour […] » Pas mal de répétitions : « ce jour », « or ». Le découpage de la phrase me gêne un peu également, les relier rendrait sans doute le style plus fluide.
« Ce sera tout comme ma drogue ? » Je dois avouer ne pas avoir compris cette phrase : est-ce « Sera-t-il comme ma drogue ? » « Sera-t-il comme une drogue pour moi ? »
CONCLUSION: Un joli texte, plein d’innocence et de simplicité. Dommage que quelques problèmes de « style » gâchent parfois le tableau que tu dresses. Un texte qui plaira sans doute beaucoup à un public jeune, de l’âge de tes personnages de par la tendresse et la simplicité de l’histoire, fidèle aux problèmes de cœur des adolescents. Un texte à lire.
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