• Le regret. Ce goût amer dans ma bouche. Ce goût d'échec, d'erreur, de trahison. Ce sentiment furieux qui donne envie de changer le passé pour dominer le présent et jouir du futur. Mais cela est impossible. Il ne reste plus qu'à ravaler l'amertume, ravaler cette envie de revenir en arrière, et  continuer, calmement, à faire un pas devant l'autre vers le futur. Il ne reste plus qu'à pardonner, ou à tout laisser, pour prendre un nouveau départ. Mais jamais je n'oublierai les erreurs commises. Elles se rappelleront toujours à mon esprit, piquant d'une flèche mon cœur, amenant les larmes à mes yeux. J'aurai du le savoir. On n'abandonne pas ceux qui nous sont chers sans en payer les conséquences, une bonne vingtaine de fois. J'ai abandonné ma vie, ma région, ma famille, mes amis. J'ai abandonné mes racines, dans l'espoir d'une vie meilleure, d'une vie différente. J'ai basé ma vie sur un seul élément, unique et fragile. Mais lorsqu'il s'effondre, plus rien ne reste, hormis la douleur et le regret. Me pardonnerais-je ? 


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  • C'était une furieuse envie de m'enfuir, qui battait en moi. Une insidieuse lâcheté qui grandissait en mon sein. Je ne voulais pas perdre, je ne voulais pas échouer. La vérité, c'est ce que je n'avais jamais eu à me relever. Alors j'ai mordu ma lèvre aussi fort que possible, pour oublier cette peur qui m'envahissait, peu à peu. J'aurais voulu faire taire cette petite voix, mettre la tête dans mes bras, le temps que passe la tempête. Mais je ne pouvais que attendre, encore, que mon combat intérieur s'achève.

    "Tu ne réussiras pas, ne te fatigue pas." me répétait-elle.

    "Mensonge ! J'ai déjà réussi par le passé !"

    Mais mon manque de confiance dégoulinait de mes mots, nous éclaboussait, ma petite voix et moi.

    "Ton règne est fini, majore, acceptes-le."

    Et plus cette voix m'insultait, plus je plantais mes pieds dans le sol. Plus elle me suggérait de fuir, plus j'agrippais mon siège. J'aurai voulu crier, leur crier à tous que je n'abandonnerai pas, et que la perte d'une bataille ne me détruirait pas. Mais je savais que ma voix tremblerait, que mes yeux se brouillerait. Ce n'était pas eux que j'essayais de convaincre, mais moi.

    Et puis, sans que je ne m'en rende compte, la lâcheté a gagné. Elle a pris le contrôle de mon corps, étendant ses tentacules dans mes membres, me baîllonnant peu à peu. Sa noirceur m'a envahit, et mes jambes se sont mises à s'agiter, à courir aussi vite qu'elles le pouvaient, sans que je puisse les arrêter.

    Une fois de plus, j'avais fuit pour ne pas sombrer.


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  • Mes mains qui se crispent douloureusement. Ma gorge qui se serre, les larmes de rage qui m'assaillent, mon cœur qui se meurt à chacun de tes rires. Je voudrai te frapper, ne plus t'aimer, que tu me laisses à jamais. Je voudrai que tu meurs, que mes souvenirs disparaissent avec toi, et que je ne te vois plus. Mais ça ne marche pas comme ça. Alors je me contente d'attendre, dans le silence de ma chambre. D'attendre que le monstre qui sommeille en moi me laisse en paix, me laisse retrouver la raison qui ne me sert que rarement. J'attends simplement que l'amour revienne, et que tu t'excuses pour des crimes que tu n'as pas commis, simplement pour ne pas me perdre. Je voudrai être une autre, être différente. Mais je ne suis que moi, cabossée et blessée. Je ne suis que moi, ce monstre qui te torture, qui n'a de cesse de réclamer ton amour, ta tendresse et tes caresses, sans jamais les mériter. Je suis celle qui te demande tous ces efforts, tous ces sacrifices, simplement pour calmer ses névroses. Oui, je suis ce genre de monstre. Cet être fait d'égoïsme et de sensibilité maladive. Je suis cette chose qui a besoin d'être toujours protégée, rassurée, aimée, adulée pour exister. Je suis celle qui ne vis que dans tes yeux, que dans tes mots, que dans ton cœur. Mais je t'aime malgré tout, de tout mon être. Pardonne-moi, une fois de plus. 


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  • Bonjour ! 

     

    Je voulais vous parler de mon premier job, simplement parce qu'il occupe la majeure partie de mon temps de cet été, et donc qu'il éclipse pas mal l'écriture. Et qui sait, cela pourrait vous intéresser ?

    J'ai commencé à déposer des CV vers janvier, d'abord à Rennes, mais aussi dans d'autres villes bretonnes. Le but étant de trouver un job oui, mais dans la même ville de mon petit-ami. Finalement, on a été pris tous les deux... dans un abattoir de poulet. Je revois encore la tête de ma famille quand je leur ai annoncé: moi, qui a s'évanouit à la vue du sang ? moi, si sensible, travailler dans une usine... de la mort ? Ça m'a effrayée, au début. Mais j'étais si heureuse de trouver un emploi, avec mon copain, quand nombre de mes amis se retrouvaient sans rien pour les vacances.

    J'ai commencé le 6 juillet, il y a deux semaines donc. Les semaines sont dures: plus de 7 heures de travail par jour, donc 2 fois 15 minutes de pause. Du travail à la chaîne, intellectuellement non stimulant. Commencer avant 5 heures du matin une semaine sur deux, et finir à 12 heures. Commencer à 12 h l'autre, et finir à 20 heures. La première semaine, ou j'étais du matin, on faisait une sieste de 2 heures par après-midi et on se couchait à 22 heures maximum. Autant dire qu'il restait peu de temps libre, et que j'étais trop crevée pour faire quoi que ce soit. La deuxième semaine était plus facile. Se lever à 9 heures, surtout. 

    Finalement, ça reste une expérience enrichissante. Pour mon CV, déjà. Et pour ma compréhension du fonctionnement des usines, et des autres. Je ne peux que respecter ces femmes et ces hommes qui passent 20 ou 30 ans de leur vie à faire le même métier uniquement physique, qui soumettent leur vie à des machines dont ils doivent suivre la cadence infernale. Ça m'a aussi permis de mûrir. Je vois chaque jour les conséquences de mon alimentation. Je fais le sale boulot qu'on délègue aux autres, celui qui provoque la mort de près d'un demi-million de poulet par jour dans cette usine. Je me sens moins lâche, au fond. Je ne ferme plus les yeux. 

    Voilà pour cet article, qui je l'espère vous aura intéressé. N'hésitez pas à réagir et à poser vos questions. 

     

    Gwénaëlle.


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  • Et voilà. L'année scolaire est déjà terminée. Une année très importante pour moi, et très enrichissante. Le début des études, des véritables, celles de l'enseignement supérieures. Celles des remises en questions, des recherches de son futur métier, du découragement parfois. Pour ceux et celles qui ne le savent pas, je viens de finir ma première année d'économie-gestion. Je ferai sans doute un article rapide pour vous présenter ça plus tard. Je vais vous présenter cet article sous forme de questions, ça sera plus simple pour moi. 

     

    • L'université, c'est comment ?

    Ce que je retiens de l'université, c'est que toutes les facultés et les licences sont très différentes. Et qu'elle ne mérite pas vraiment sa réputation, ce qui m'attriste. D'abord, non la faculté n'est pas faite pour les incapables, ceux qui sont incapables d'être sélectionnés en CPGE ou aux autres filières sélectives. J'ai personnellement eu mon Baccalauréat, avec la mention très bien et près de 17,5 de moyenne. Pourtant, la faculté était mon premier choix. Et je ne le regrette pas une seconde.

    De même, la faculté n'est pas faite pour les "glandeurs" comme on l'entend souvent. Oui, il y en a, beaucoup même. Heureusement, la plupart ne passent pas la première année. Dans ma classe, on doit être disons 15 sur près de 40 a avoir réussit à valider notre première année sans rattrapage. Et comme partout, il y a différents niveaux de motivations, et différents niveaux de moyennes: ceux qui passent de justesse, sans trop se fatiguer; et les autres. C'est comme ça, c'est pas pour autant qu'il faut dénigrer chaque étudiant. De même, les douze heures de cours à la faculté est - dans mon cas au moins - un mythe. Après effectivement, si vous n'allez pas au cours d'amphithéâtre, ça limite forcément le nombre d'heures. Mais en ajoutant les amphi et les travaux dirigés (TD), j'arrivais à près de 30 heures de cours, soit un presque équivalent de mes horaires de lycée. Sans compter les TD à préparer à l'avance dans chaque matières, les recherches complémentaires, les fiches de révisions, et l'apprentissage. En tout, je bossais tout autant que mon copain, avec lequel je vis, qui est en CPGE.

     

    • Tes fiertés concernant cette année scolaire ? 

    Ma fierté, c'est avant tout mes résultats, et le fait d'avoir réussit à conserver ma motivation, malgré de nombreux changements dans ma vie ou encore mon engagement associatif.

    D'abord, les résultats. Je suis arrivée majore de ma promotion, avec plus de 16 de moyenne pour cette année. Alors, forcément, c'est une fierté. D'autant plus que ça peut m'aider franchement pour mon choix d'orientation, que je vous expliquerai un peu plus bas. 

    Ensuite, la motivation. Cette année a été pour moi celle de tous les bouleversements: d'abord, le déménagement. Originaire d'une petite ville de Haute-Marne, j'ai choisi d'étudier à Rennes, capitale de la Bretagne, située à près de 700 kilomètres de ma région natale. C'est pas facile tous les jours, je rentre chez moi seulement à chaque vacances scolaires, qui, une fois sur deux, ne durent qu'une semaine à la faculté, et sachant que le train me prend une journée aller-retour. Ensuite, l'emménagement avec mon copain. C'était un peu quitte ou double, tant notre situation était atypique. Mais ça a bien fonctionné, et ça a quand même des avantages, notamment en tant que soutien moral. Malgré ça, j'ai poursuivi mon travail.

    Enfin, mon engagement associatif. De novembre à juin, j'ai été bénévole chez ZupdeCo, une association de soutien scolaire envers des collégiens défavorisés et en difficulté. Ça a été vraiment enrichissant, très responsabilisant; et je compte renouveler mon engagement associatif l'année prochaine, peut-être dans des associations telles que les Restos du Coeur, d'autant plus que cet engagement est valorisé par ma faculté. 

     

    • Des moments de démotivation ? 

    Forcément, il y en a eu aussi. Quand la difficulté parait immense, quand la charge de travail semble insurmontable... Par exemple, avec les statistiques. Ça a été une vraie difficulté pour moi, alors que je me suis rendue compte qu'au final, ça n'était pas si complexe. Au premier contrôle continu, j'ai eu 8 dans cette matière. Je vous laisse imaginer le choc, d'autant plus que c'était ma première note à la faculté, et la remise en question qui s'en est suivie. Et ma détestation pour cette matière... Mais je me suis battue, j'ai obtenu un 11 au second CC... puis un 19,5 aux partiels, qui reprenaient le programme de l'ensemble du semestre. Comme quoi, ce n'était pas si dur ! L'important, c'est de toujours se relever, et d'avouer sa responsabilité. 

     

    • Et après ? 

    Je passe en seconde année de licence, de la même faculté, toujours en économie-gestion. Mais en préparant en parallèle mon entrée dans un IAE pour ma troisième année. En effet, l'accès est très sélectif, et c'est pour moi le seul moyen de me former au domaine que j'ai choisi récemment (en tout cas, pour le moment): la comptabilité. Donc, je travaille beaucoup, dès aujourd'hui, d'où mon absence prolongée également, parce que ça me prend pas mal de temps, notamment concernant le suivi de l'actualité. Mais cette préparation me plaît et m'occupe, alors tout va bien ! 

     

    J'espère que certains auront eu le courage de lire tout mon pavé ! N'hésitez pas à me poser vos questions. 

     


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