• Je vous aime,

    Alors je me suis décidé à vous écrire, enfin.

     

    Je vous aime. Je l’ai compris hier, alors que je m’enlivrais.

    Ça m’est venu comme ça. Je me suis simplement dit : «Je l’aime ».

    C’est tout.

     

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  •     Sasha Auffret m'a demandé une critique de son texte, « Un avion, un drame, cinq survivants ». Je base mes analyses sur trois axes, comme d’habitude: la forme du texte, le fonds du texte et enfin le style.

     

    • Forme du texte :

    - Des paragraphes de différentes tailles et un texte aéré. Les étoiles sont quelques peu inutiles à mon goût.

    - Des fautes d’orthographes et de conjugaison importantes : verbes non ou mal conjugués : « Le pilote nous informes », « je leurs racontaient »… mais facilement corrigeables. Courage !

    - Des mots parfois manquants : « Nous avions enfilé nos gilets de sauvetage et nous soufflons dans le petit sifflet rouge très aigu. » « Au son » avant « très aigu » me paraît approprié, car un sifflet aigu…

    - Enfin, de mauvais choix de vocabulaire :

    « la dépression de la cabine » Si je ne me trompe pas, on parle de dépressurisation de la cabine.

    « nous appliquions notre masque à oxygène » ce verbe sonne bizarre, j’emploierais davantage enfiler, mettre…

    - Des passages du présent au passé et du passé au présent qui perdent le lecteur et perturbe le déroulement de ta nouvelle. Dommage !

     

    • Fonds du texte :

    - L’histoire est intéressante, voire inquiétante dans le contexte de crash actuel…

    - On n’a pas vraiment le temps de s’attacher à tes personnages, c’est dommage. Peut-être creuser un peu plus leurs pensées, leur peur, leurs émotions… Ça les rendrait plus humains, moins lisses. Mais ça peut être un choix de ta part :)

    - Peut-être un petit manque de description, de l’accident, des passagers qui meurent, de l’attente… j’imagine que cela ne se déroule pas dans l’indifférence totale.

    - La fin est un peu floue pour moi, sans doute parce qu’on n’a pas vraiment les pensées du personnage. J’ai pas spécialement compris pourquoi il est direct employé dans une clinique, pourquoi il ne rentre pas chez lui, auprès de sa femme, après le traumatisme d’un crash faisant des centaines de morts. Sans doute faudrait-il nous expliciter tout cela.

     

    • Style :

    - Un style plutôt simple et agréable, on est plutôt bien immergé dans l’univers de ta nouvelle.

    - Quelques maladresses :

              « un homme bronzé d’origine qui tenait une pancarte » d’origine… ? Il manque un mot, non ?

              « C’était un avion de luxe, possédant deux étages, trois rangées de quatre sièges chacune était la plus belle œuvre capable de volé de tous les temps. » Cette phrase est un peu lourde, pas très agréable à lire. Sans doute manque-t-elle de ponctuation, voire est-elle trop longue, ce qui la rend peu compréhensible.

                « Le capitaine de bord dictait les consignes de sécurités, l’on était très haut dans le ciel. » Je vois pas vraiment le lien entre les deux phrases, et le « l’on » me gêne.

     

    CONCLUSION : Un texte est agréable et intéressant. Le style est simple et continuera d’évoluer, effaçant les maladresses actuelles. On aimerait davantage de description, de sentiments, pour rendre le texte moins froid, et plus vivant, plus humain. Continue sur cette voie ! Un texte à suivre !

     


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  • Paranoïa

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            Ma femme m’a quitté ce matin.
              Je ne sais pas vraiment comment c’est arrivé.
              Tout ce que je sais, c’est qu’elle est partie.
     
               Elle s’est approchée de moi, dans sa petite robe rouge, très courte, qui laisse apparaître ses jambes élancées et le haut bombé de ses seins. Elle est magnifique, comme toujours.

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  • "Amour impossible ?", Une Indofan

    (Cliquez pour agrandir)

              Une Indofan m'a demandé une critique de son texte, joint ci dessus. Comme pour LilouB, trois axes d'analyse.

    • Forme du texte :

    - Des paragraphes différents par la taille, un texte plutôt aéré qui donne envie de lire.

    - Quelques fautes d’orthographe et de choix, notamment de conjugaison :

    « Puis leur tour passa et le reste devenait vague » J’emploierais plutôt du passé simple ici : et le reste devint vague, qui sonne bien mieux à mon sens.

    - Je suis pas fan de l’emploi de mots « nouveaux »  pour mes propres textes: flashé par exemple, mais ça colle avec ton texte et ça rend bien.

     

    • Fonds du texte :

    - Une histoire d’amour plutôt banale, mais attendrissante qui me rappelle des souvenirs. Reprise du thème de l’amour impossible qui fonctionne plutôt bien. Peut-être accentuer d’avantage ce côté impossible, pour rendre le dénouement (le baiser final…) plus surprenant ?

     - Une histoire très efficace, notamment pour de jeunes lecteurs.

    - « Cette histoire de prénom, je m’en foutais » C’est isolé cette histoire de prénom, tu n’en a pas parlé avant, or tu laisses entendre que c’est quelque chose qui était important mais qui ne l’est plus. Donc tu perds un peu le lecteur.

     

    • Style :

    - Quelques phrases avec des mots manquants :

    « Ses yeux étaient posés sur les miens, l’espace d’un instant ». Vu que c’est « l’espace d’un instant » il vaudrait mieux dire « s’étaient posés sur les miens » pour traduire d’un mouvement, assez furtif, limité dans le temps.

    « Pendant que ses doigts pianotaient l’instrument, le fixais et ne regardais que lui » Le sujet des deux derniers verbes est indispensable et manquant : je le fixais et ne regardais que lui.

    « Lorsque le cours termina » idem, lorsque le cours se termina.

    - De jolies phrases :

    « La journée terminée, les écouteurs sur les oreilles, la pluie battant contre les carreaux, je le regardais amoureusement à travers la vitre » J’aime le rythme de cette phrase, l’accumulation de détails du début pour repousser l’action.

    Le paragraphe final, plutôt bien écrit et tellement tendre. Plein d’espoirs.

                 - D’autres plus maladroites :

    « Je savais peu de ce garçon […] C’est pas mon genre de spéculer sur les amours impossibles. Je ne connaissais rien de lui » Le passage au présent me gêne, même s’il peut se justifier.

    « Vint alors ce jour, où j’avais espagnol. Or mon amie n’ayant pas cette option, j’étais seule. Or ce jour […] » Pas mal de répétitions : « ce jour », « or ». Le découpage de la phrase me gêne un peu également, les relier rendrait sans doute le style plus fluide.

    « Ce sera tout comme ma drogue ? » Je dois avouer ne pas avoir compris cette phrase : est-ce « Sera-t-il comme ma drogue ? » « Sera-t-il comme une drogue pour moi ? »

     

    CONCLUSION:  Un joli texte, plein d’innocence et de simplicité. Dommage que quelques problèmes de « style » gâchent parfois le tableau que tu dresses. Un texte qui plaira sans doute beaucoup à un public jeune, de l’âge de tes personnages de par la tendresse et la simplicité de l’histoire, fidèle aux problèmes de cœur des adolescents. Un texte à lire.

     


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  •        LilouB m'a demandé une critique de son texte, "Quand le lieu nous rélève l'Homme". Je base mes analyses sur trois axes: la forme du texte, le fonds du texte et enfin le style.

    • Forme du texte :

    - Paragraphes un peu long à mon goût : texte non aéré, dense qui entraine peu de motivation à en débuter la lecture.

    - Pas de fautes d’orthographes majeures, qui « sautent aux yeux »

     

    • Fonds du texte :

    - L’histoire me paraît intéressante, et attendrissante. Néanmoins, cela reste assez difficile de juger puisque, comme tu l’as dis, c’est un extrait de roman.

    - L’idée du lieu qui reflète l’âme de la personne est très intéressante et donne matière à réflexion et à débat. Un texte basé sur cette idée me parait être une bonne idée, j'apprécie.

     

    • Style :

    - Un style plutôt simple et agréable.

    - Une omniprésence des sens : vue, odorat notamment, qui permet de s’immerger un peu plus dans l’univers des personnages.

    - L’attente se fait bien ressentir par la longueur des actions, découpées par de nombreuses descriptions.

    - De jolies phrases/expressions :

              « Ce lieu lui-même reflétait les profondeurs de l’âme de sa soeur, et cela l’effrayait. »

              « d’énormes cernes mangeaient son visage blanc » Une belle image.

              « celui qui faisait tomber chaque femme » Un double sens intéressant.

              « Il ne reconnaissait plus la Alice qui avait partagé son enfance, la Alice maniaque chez qui la poussière était proscrite, la Alice intelligente avec qui il parlait de tout et de rien, la Alice élégante qui attirait les regards chaque fois qu’elle sortait dans la rue »

              « Il n’y avait plus que folie, crasse et désespoir »

    - D’autres qui me gênent d’avantage :

              « comme un essaim de gros insectes gris » la comparaison me gêne, je ne la trouve pas très adaptée à des choses aussi massive que des cartons.

              « Du moins, blanc, c’est ce qu’il fut auparavant » Formulation qui me gêne, qui ne paraît pas très joli. De même, le temps sonne étrangement.

              « depuis qu’il était venu au monde » la formule me semble un peu lourde et n’apporte pas beaucoup plus qu’un simple « depuis sa naissance »

     

    CONCLUSION : Un texte sympathique et agréable à lire, basé sur une citation intéressante. Certaines phrases et expressions sont mémorables, bien que d’autres sonnent étrangement. Le style est simple, clair et précis et nous permet d’assister à la scène, de nous plonger dans le récit. Un texte à lire !
     


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